Libre Dalcan


Et si c'était lui désormais, le Messi de la pop française? Depuis la tombée de Sometimes sur Youtube un jour d'été 2013, on sait qu'HIRUNDO, le nouvel et quatrième album de Dominique Dalcan, sortira le 13 janvier 2014. Une date à entourer. Vingt-deux ans après son premier, l'astral ENTRE L'ÉTOILE ET LE CARRÉ (1992). Lui succéda CANIBALE (1994), avec ses deux sommets: Brian (il y était question de Brian Wilson, normal) et le très muratien (période LE MANTEAU DE PLUIE) Danseur de Java. Déjà, Dalcan rivalisait d'adresse avec Daho, la force des tubes en moins. Mais depuis CORPS ET ARMES (2000), Étienne ennuie, et ça n'est pas hélas LES CHANSONS DE L'INNOCENCE RETROUVÉE qui fera tourner les têtes. D'ailleurs, le disque, bien que précédé d'un énorme barouf médiatique tout plein d'alléluias, peine à séduire les foules, qui jadis se comptaient au million d'adorateurs. Entré fin novembre à la troisième place du top des ventes avec 26.000 albums écoulés, il chutait aussitôt de huit rangs, ne séduisant que 12.000 fans en deuxième semaine. Logique. Daho n'a plus ce côté brut et fragile qui faisait, jusque dans son phrasé, unique, le charme magnétique de ses chansons orageuses. À quoi pensent les oiseaux? C'est le deuxième extrait du prochain Dalcan. Délivré ce 4 décembre, le morceau, malgré lui, éclipse tonton Daho qui n'aura pas su, semble-t-il, pour se la donner à nouveau, composer le numéro d'Arnold Turboust. Léger, solaire, aérien, spirituel et chantant, Dominique Dalcan irradie, lui. En apesanteur. Que décembre passe vite! On dirait qu'HIRUNDO annonce déjà le printemps.

Baptiste Vignol