Soixante-dix balais aujourd'hui. Mais toujours dans le vent. «Et les chansons de McCartney, dis-moi, dis, tu t'en souviens?» chantait Alain Souchon dans Londres sur Tamise en 1974. Avant lui, Michel Delpech avait fredonné Et Paul chantait Yesterday (1970), tandis que Christophe, en s'adressant au frère jumeau de Macca, baptiserait un morceau à l'intrigue frappadingue : Merci John d'être venu (1976). Que de refrains consacrés aux Fab four depuis Je préfère naturellement de Serge Gainsbourg par Dalida en 1966 qui leur était toute dédiée... «Lennon est mort» en 1980, et Barbara Carlotti le rappelle dans Nuit sans lune sur son dernier CD L'AMOUR, L'ARGENT, LE VENT. Harrison n'est plus. Ringo bouge encore; la Grande Sophie lui a consacré une chanson, Ringo Starr, en 2003. Et McCartney continue d'émerveiller la planète. Voir un concert de Paulo fait partie des événements d'une vie. Cela m'est arrivé à plusieurs reprises, dont une, en 1993, dans un cratère qui borde Auckland en Nouvelle-Zélande. Nous étions 50.000 sous les étoiles, et ce souvenir demeure inoubliable.
En ce jour anniversaire, l'Anglais Paul Weller propose sur la toile un cover de Birthday.
En ce jour anniversaire, l'Anglais Paul Weller propose sur la toile un cover de Birthday.
En France, Jeanne Cherhal a posté sur sa page facebook l'adaptation d'un morceau oublié, Temporary secretary, paru sur le 33 tours MCCARTNEY en 1980. Ce single dont le texte pastichait celui d'une offre d'emploi, McCartney le sortit uniquement en maxi 45 tours, dans une édition limitée à 25.000 exemplaires. L'art de choyer - et de frustrer en même temps, vu leur nombre - ses fans.
De leur côté, Ours et June publient un clip rigolo, simple et malin, Please Mr McCarney. Coiffés d'une perruque à la Paul, Charles «Ours» Souchon et Julien «June» Voulzy supplient leur idole, une Hofner dans les mains, de les inviter à venir jouer de la basse avec lui dans son château en Écosse. Brillant et bien accordé!
Rendre hommage, c'est risquer d'être pompeux, prévisible, poussiéreux. La musique de Paul McCartney aura semble-t-il assez marqué ses admirateurs pour qu'ils soient, quand ils le fêtent, à son image, légers, pétillants et inattendus. Thank you Sir.
Baptiste Vignol