Des chansons féminines, coquines, carrées, écrites, rebondies, légères, décalées, sexuelles, poilues, poivrées, demi-mondaines, léchées, crues, farouches, aguicheuses, fières et dévergondées. Du Colette Renard 2016. Revancharde aussi pour la plus sulfureuse d'entre elles: La Sol Do Mi. Bizarre mais jamais jusqu'ici, sauf erreur, ce jeu de mots n'avait été tenté. Si cette chanson est la moins grivoise de l'EP, c'est aussi la plus libertine au sens historique du terme puisque l'auteure y affirme sa liberté et son indépendance face au directeur artistique réputé de la place qui, séduit par les paroles d'une de ses maquettes en ébauche, lui demanda de lui envoyer son texte par courriel avant de se l'approprier en le modifiant légèrement pour l'offrir à l'une des stars de son catalogue. C'est aussi ça l'univers de la variété. Des voleurs se pavanent aux victoires de leur musique. Se reconnaitra-t-il? La mise au point dure deux minutes et quarante-et-une secondes. La Sol Do Mi. Et c'est jouissif.
Baptiste Vignol