La Reine Christine est de retour, les cheveux courts et le sourire sexy, armée d'un clip spectaculaire pour annoncer la sortie en septembre de son deuxième album qu’elle promet « plein de sueur ». Avec une discrétion dont devraient s’inspirer ses épigones sacrés stars médiatiques avant même que d’avoir été vedettes populaires, qui s’expriment à tout-va, distribuent les bons points et les satisfecit, tout en se glorifiant sans rougir d'aérer la chanson française, Chris avait disparu des radars. Où était-elle? Dans sa cave, dit-elle, pour écrire des chansons dont l’ampleur étouffe déjà la concurrence. Hier soir, au JT d’Anne-Sophie Lapix, elle édifiait son come-back. Délicate, simple, drôle, libre, humble et sensuelle dans sa chemise noire grande ouverte, laissant, telle une Jane B des temps présents, deviner la rondeur d'un sein pale. Si le romantisme ambigu d’Etienne Daho fit tomber la France des années 80, Chris, à l’échelle des cinq océans, fascine tout un monde plein de rêves dont l’Etoile polaire a pour nom Délivrance. Son secret? Sa différence? Être libre, authentique, sobre et mystérieuse. Française aussi ?
Baptiste Vignol