"Les gens restent chez eux et regardent la télé, où les nouvelles ne sont pas bonnes: le froid va continuer et peut-être même s'aggraver." Les billets que Patrick Besson signe chaque semaine dans Le Point se dévorent comme on découvre la nouvelle chanson d'un chanteur familier: avec gourmandise. Michel Houellebecq disait récemment que son métier idéal aurait pu être parolier. Dommage que l'écrivain-journaliste Patrick Besson n'ait pas non plus ajouté cette corde à son arc. Dans son dernier article intitulé Informations (Le Point du 6 janvier 2011), Besson constate à quel point les JT ont parlé "température" en décembre 2010. "Il fait froid. La neige tombe. Il a fait froid. La neige est tombée. Les routes sont bloquées par la neige. La neige est tombée en grande quantité. Il a fait froid cette nuit. Il n'a pas fait aussi froid depuis 1985 à Paris. Le froid empêche la neige qui est tombée de fondre..." Au milieu de cet inventaire, il relève le témoignage d'un envoyé spécial: "À Moscou, il a fait si froid que la ville a été transformée en patinoire. Les enfants glissent. Il ne faut pas marcher vite, sinon on tombe"...
En 1971, dans l'un de ses chefs-d'œuvre méconnus, Les Chiens loups, Charles Trenet assurait :
"À Moscou,
On se rompt le cou :
La glace glisse beaucoup !"
Eh oui! Du temps de Charles Trenet, la glace glissait déjà. De quoi rassurer les reporters hallucinés qu'il gèle en hiver?
Baptiste Vignol
En 1971, dans l'un de ses chefs-d'œuvre méconnus, Les Chiens loups, Charles Trenet assurait :
"À Moscou,
On se rompt le cou :
La glace glisse beaucoup !"
Eh oui! Du temps de Charles Trenet, la glace glissait déjà. De quoi rassurer les reporters hallucinés qu'il gèle en hiver?
Baptiste Vignol